Guerre FARDC/M23: Le fonds pour les femmes congolaises plaide pour la protection des femmes et enfants en cette période des conflits armés

C’est depuis le 2 février que les affrontements ont repris dans la cité de sake, à une vingtaine de km de la ville de Goma.

Ce même jour, d’intenses combats ont été signalés dans les zones périphériques de la cité entre les forces loyalistes communément appelés les wazalendo et le M23, mouvement du 23 mars.

Depuis ce jour, plus de 3 bombes ont été larguées dans des camps des déplacés, certains dans lesquels se trouvaient plus de 6 milles personnes déplacées.

D’autres engins explosifs ont été tombés dans Mugunga, un milieu périphérique de la ville de Goma.

La RDC a adopté depuis l’an 2000 la résolution 1325 du conseil de sécurité des nations unies ; ce texte international qui met un accent particulier sur la femme la paix et la sécurité.

Cette résolution recommande aux états signataires d’assurer la protection des femmes et des enfants en période des conflits armés.

Ce 13 février 2024, le département de communication du FFC a fait un état de lieu de la situation des femmes et des enfants atteints par les engins explosifs en cette période des conflits armés.

Visiblement, aucune mesure n’a été prise pour rassurer la protection en leur faveur. Plusieurs personnes déplacées provenant de différentes localités, notamment ; Masisi, Sake et des environs figurent parmi les blessés par balle et par des éclats qui suivent de nombreux bombardements, poursuivent actuellement les soins à l’hôpital CEBCA/Ndosho à Goma (Nord-Kivu).

Elles sont soignés grâce au programme chirurgical du CICR, ce projet qui prend en charge les blessés de guerre et ceux liés à la criminalité depuis 2010 à Goma.

Parmi ces blessés se trouvent des femmes et enfants, cloués sur les lits d’hôpital, sans espoir de recouvrer leur mobilité.

L’on compte actuellement plus de 50 femmes et 45 enfants atteints par les balles et les engins explosifs.

D’autres ont été même amputés. Quelques-uns ont accepté de nous raconter leurs tragiques histoires, le cas deKavira Folestine, 56 ans

Je suis déplacée de guerre, venue de masisi il y a environ 3 mois. Je me suis réfugiée dans le camp des déplacés, en attendant que la guerre prenne fin. La veille de l’explosion nous entendions comment les combats étaient intenses à kimoka, à plus ou moins 8km de la cité de sake et réfléchissions comment élaborer des stratégies pour se déplacer à nouveau. Le lendemain, après avoir évacué mes trois enfants, je m’étais précipitée pour prendre la cadette qui était encore dans la maison ; c’est lorsque je suis entrée pour la récupérer que sur le champ, la bombe nous a touchées toutes les deux ma fille et moi. Elle est morte sur place et pour moi, quelques blessures au niveau de la poitrine et des bras. J’avais perdu connaissance et me suis retrouvée à l’hôpital après avoir subi une opération chirurgicale. Ce n’est pas facile d’être doublement déplacée, et en plus, dans un état d’handicap physique” “Nous sommes en tout cas fatigués de cette guerre et ne plaidons que pour le retour de la paix” conclue-t-elle

 

Les besoins prioritaires des femmes et enfants touchés par la guerre dans les hôpitaux au Nord Kivu.

Dans une interview avec l’un des infirmiers soignants de l’hôpital CEBCA ndosho les besoins sont énormes.

Il est urgent que les femmes et enfants se fassent accompagner au sein de ces hôpitaux. Dans leur état, il n’est pas facile de subvenir eux même à leurs besoins. Nous pouvons dire :

– A cause du stress plusieurs femmes se sont précocement retrouvées dans leurs périodes menstruelles ; nous n’avons aucun stock de bandes hygiéniques

 – Il y a également risque d’être victimes des maladies hydriques à cause de la qualité d’eau disponible et du grand nombre des patients

Dans cet hôpital, la capacité d’accueil est de 60 personnes pour les salles communes mais aujourd’hui nous sommes au-delà de 130patients” révèle l’infirmière.