Les déplacées de la région Est de la RDC se plaignent pour leur autonomisation

Les femmes et les jeunes filles de la région Est de la République Démocratique du Congo s'inquiètent pour leur survie et se plaignent pour leur autonomisation. Suite aux affrontements du 24 mai 2022 opposant les Forces armées de la République Démocratique du Congo aux rebelles du Mouvement du 23 mars, plus de 70% des déplacés sont constitués des femmes, des jeunes filles et des enfants qui réclament leur autonomisation dans les sites d'asile.

Depuis le 24 Mai 2022, le jour de la reprise des affrontements des rebelles du M23 et les FARDC dans les fronts Kibumba et Buhumba, selon les dernières statistiques, plus de 72 000 personnes ont abandonné leurs maisons dans la quête de trouver un abri sûr.Les villages sont vidés de ses habitants. Ils se sont dirigés vers les sites de cantonnement, des écoles et des familles d'accueil à Kanyaruchinya, Munigi et Goma. Selon le rapport transmis par SOFEPADI, au total 7.288 Ménages ont été dénombrés sur les sites, soit près de 51. 016 personnes, dont environ 70% constitué des femmes, filles et enfants.

Signalons que sur ces sites, les conditions des vies sont déplorables. Quelques femmes et jeunes filles rencontrées sur le lieu survivent grâce aux petites activités génératrices de revenus qu'elles exercent sur les sites d'accueils.

''Je suis une veuve depuis 4 années déjà, j'ai 8 enfants dont 5 garçons et 3 filles. J'ai quitté ma maison vers 3 heures du matin. Je suis une vendeuse des patates douces, j'ai un dépôt non loin de la maison, la première chose qui m'était venue à l'esprit c'était de m'y précipiter pour prendre quelques lots de patates douces, nous avons laissé même nos habitudes pour privilégier la marchandise. Aujourd'hui sur le site de Kanyarusthinya je suis l'une des fournisseuses des patates, les 2 sacs avec lesquels j'étais venue arrivent bientôt à terme, j'ai vendu un peu plus cher que chez moi ; ce qui me donnera la possibilité de me ravitailler dans le quartier majengo à Goma. Je suis une femme déplacée certes mais pas malheureuse. Avec ou sans assistance humanitaire je prends en charge toute ma famille et moi'' s'est plainte madame Nyirindera Edwige, une déplacée interne de guerre venue de Kibumba

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